Mon premier semi-marathon - Paris 2022
A 6h45, le réveil sonne, c’est le grand jour. Je me lève tranquillement et je prends mon petit déjeuner à 7h, 3h avant la course.
J’avais prévu de quitter l’hôtel à 8h, donc je me prépare. Je commence par mettre de la crème Nok sur les pieds, c’est vraiment une des grandes trouvailles de cette prépa pour éviter les ampoules (merci Mathis!). Avec le froid dehors, je décide finalement de mettre une épaisseur en plus en partant avec un manche longue sous le t-shirt Campus, préparé la veille avec le dossard. Je prends aussi des vêtements en plus, pour avoir chaud jusqu'aux consignes. Vers 8h, je suis prêt et je descends rendre mon hôtel.
Je marche jusqu’au métro, qui est d’ailleurs rempli de coureurs. J’arrive à la station Quai de la Rapée, juste en face des consignes. J’y retrouve Elsa, de Sens Triathlon et je lui remets son dossard que j’avais récupéré pour elle la veille. On discute un peu, je lui dis d’ailleurs que je vise 2h06 et que je pense faire 2h10, même si mon plan prévoit 2h03. Puis on se sépare pour déposer nos affaires aux consignes. Je me dirige ensuite vers la place de la Bastille.
Sur la place, je retrouve plusieurs Campusiens, certains qui étaient déjà présents hier, et d’autres que je ne connaissais pas encore. On reste ensemble et on discute. On prend une photo de groupe puis il est l’heure pour eux de rejoindre le SAS vert (1h50).
Vers 9h20, c’est Romane de Campus Coach qui en termine déjà avec son semi (en 1h20’05, bravo !). Après quelques encouragements et une petite vidéo, je commence à me diriger vers mon SAS. Je profite de l’attente pour manger mon gel d’avant course puis dès l’ouverture du SAS gris (2h), je commence à entrer et à avancer dans la longue ligne droite jusqu’à la ligne de départ.
Moi qui ai l’habitude des petites courses à 500 participants, je me retrouve au milieu de ce flot de personnes, toujours aussi surpris. On avance doucement, au rythme des départs du SAS précédents. On arrive au niveau d’une plateforme surélevée. Dessus, deux bénévoles s’occupent de mettre l’ambiance et nous entraînent dans un échauffement en musique. Le corps commence à se préparer à l’effort qui l'attend bientôt, et se réchauffe un peu. Une fois la plateforme passée, on commence à courir légèrement et on entre dans la zone de départ. On voit les deux derniers SAS vert partir devant nous, le speaker met une super ambiance sur l’aire de départ. C’est ensuite au tour du premier départ pour le SAS gris, et là l’émotion monte encore plus. Le prochain départ, c’est le mien…
On s’élance enfin, après 20 semaines de préparation, avec 4 entraînements par semaine, c’est le moment de montrer de quoi je suis capable et de récompenser mes efforts ! Les 500 premiers mètres sont un peu lents, le temps pour le groupe de s’étirer un peu et de laisser de l’espace à chacun. Assez rapidement, j’arrive à retrouver mes 5:51/km comme prévu.
J’arrive à conserver cette allure jusqu’aux premiers ponts, où la montre a dû perdre un peu le signal, vers 3,5 km. Je passe au 5ème kilomètre en 29’30”, soit 5:53. Une légère différence avec les allures visées mais que je corrige très vite, avant même d’arriver au premier ravitaillement au kilomètre 6. Je prends alors une petite bouteille d’eau, dont je bois une bonne moitié avant de la jeter dans une des poubelles prévues.
Très peu de temps après la sortie de cette zone, on arrive sur le kilomètre 7 et comme prévu je mange mon premier gel de la course. L’ambiance est toujours aussi bonne. Régulièrement, on passe à côté de groupes de musiciens qui jouent pour nous, mais aussi des spectateurs, très nombreux par endroits.
Cette partie est aussi la plus dure du parcours en théorie, avec une petite “bosse”, avant de pouvoir “récupérer” dans le bois de Vincennes. J’arrive à maintenir l’allure sans trop forcer et j’entre donc dans le bois. Et là, pendant quelques instants, j’ai bien cru que tout allait se gâter. J’en étais à 8,5 km et en posant le pied gauche au sol, je ressens une grosse douleur sur l’extérieur de la cheville… Pendant une vingtaine de foulée, la même douleur revient, et je commence à m’inquiéter un peu. Mais d’un coup, la douleur disparaît (et n’est jamais revenue…) et je retrouve mon allure.
Cette partie plutôt descendante me fait accélérer. La moyenne monte et à ce moment-là, je commence un peu à laisser les sensations prendre le relais sur l’allure donnée par la montre. On arrive assez vite au 10ème kilomètre en 58’35”, avec un deuxième 5 km plus rapide que le précédent, en 29’05”. Je n’avais pas fait aussi bien depuis plusieurs années, et les autres fois je n’avais pas à continuer après. Dans ma tête à ce moment-là, je pense à mon dernier 10km “officiel” en juin 2021, où j’avais tout donné pour le faire en 1h30’06”...
Vient ensuite les 10,5 km. La moitié est faite, et je commence à croire que les 2h03 sont possibles. Dans cette longue ligne droite du bois de Vincennes, je reviens sur Selima, ambassadrice Campus également. On s’encourage, je lui demande à quelle allure elle essaie d’aller et comme on n'a pas la même, je me relance. Elle réalise elle aussi une belle performance avec 2h12 sur son premier semi contre 2h20 de prévu, bravo !
Au bout de la ligne droite, on arrive au 2ème ravitaillement. Je prends à nouveau une bouteille d’eau que je finis quasiment. Je ne suis pas sûr d’avoir été très lucide à ce moment-là. En étant à 1 m de la grosse poubelle, j’ai quand même réussi à la lancer à côté…
On passe ensuite à côté du château de Vincennes… Quand j’y pense, maintenant que je l’écris, je ne suis même pas sûr de l’avoir vu, tellement j’étais concentré sur ma course à ce moment-là. Je commençais à sérieusement réfléchir à l’allure à choisir pour la fin. Finalement, je n’accélère pas trop parce que la route est encore longue.
Au 14ème, je prends mon deuxième et dernier gel de la course. Après ça, les bonnes nouvelles se sont enchaînées, et pendant la course, l’émotion montait dès que je m’en rendais compte. D’abord avec le 15ème kilomètres, où je passe en 1h27’37” (5km en 29’02”), un nouveau record depuis 2017 (1h30’04”). Puis un peu plus tard, quand je passe au 16ème et que je me rends compte que je n’avais encore jamais couru autant.
Au 16ème kilomètre, c’est aussi le dernier ravitaillement, et comme à chaque fois, je prends ma bouteille d’eau. Et cette fois-ci je réussi à la mettre dans la poubelle !
Sur les kilomètres suivants, les enchaînements de ponts et de tunnels dont je ne me doutais pas m’ont compliqués les choses. Pour une prochaine fois, je sais qu’il faudra mieux “étudier” le parcours avant la course. Au 19ème kilomètre, j’ai commencé à le payer et ça a commencé à être vraiment compliqué. Heureusement, le mental a pris le dessus et on était suffisamment proche de l’arrivée pour que ça tienne. L’ambiance des derniers kilomètres nous portait aussi avec le monde qui était là pour nous encourager, les personnes des SAS précédents que je doublait et ce rêve qui devenait de plus en plus réel.
Au passage de la ligne, l’émotion était très forte. Je peux enfin le dire, j’ai terminé mon premier semi-marathon ! Et en plus quand j’ai vu le temps, c’était juste inespéré.
Après avoir pris un peu le temps de souffler, j’ai rapidement regardé sur l’application les résultats des autres campusiens, et la pluie de RP m’a aussi fait très plaisir, bravo à vous tous.
Pour moi maintenant, il est temps de se reposer un peu, avant d’attaquer un nouveau plan Campus pour préparer les objectifs futurs. C’est la fin d’une belle aventure, mais j’espère que les suivantes se dérouleront aussi bien.